L'Interprofession avicole du Cameroun (Ipavic) relance un projet visant à transformer localement les produits avicoles, initié en 2014 lors du premier Salon avicole international de Yaoundé. Ce projet revient au centre de la cinquième édition de cet événement, axée sur le thème « aviculture camerounaise, orientation vers la transformation ». François Djonou, président de l'Ipavic, explique que les défis de financement ont retardé sa mise en œuvre, mais des solutions seront discutées lors de cette nouvelle édition du salon, qui réunit des exposants nationaux et étrangers de la filière avicole.
Cette relance offre l'opportunité de saisir les avantages offerts par la filière avicole, malgré les épizooties de grippe aviaire des dernières années. Avec un chiffre d'affaires de 1 170 milliards de Fcfa, la filière avicole camerounaise vise une expansion. Le projet vise à développer des chaînes d'abattage et à commercialiser des produits transformés tels que la mayonnaise à base d'œufs et la viande de poulet en portions individuelles (cuisses, ailes, pattes), entre autres.
Grâce aux incitations fiscales et douanières, ainsi qu'à l'engagement des producteurs ayant permis la production de près de 4 millions de poules pondeuses, la production nationale de poulets devrait atteindre 54 millions de têtes d'ici la fin de l'année. De plus, la transformation locale devrait stimuler la production agricole en augmentant la demande de soja et de maïs. Malgré cette dynamique, l'aviculture reste la deuxième source de viande au Cameroun, loin derrière la filière bovine qui a fourni 46% de la viande du pays en 2021.