Au Togo, une nouvelle constitution provoque une levée de boucliers. Une réforme votée le 25 mars par l’Assemblée nationale, ouvre la voie à ce le chef de l’Etat, au pouvoir depuis 2005 se maintienne au pouvoir Kako Nubukpo, écnomiste togolais s’est insurgé contre la révision de la constitution. La nouvelle loi fondamentale introduit un régime parlementaire.
Kako Nubukpo, ancien ministre et économiste renom a dénoncé une instrumentalisation de la loi fondamentale togolaise. Dans une tribune publiée sur Jeune Afrique, le commissaire de l’UEMOA s’est opposé à la constitution révisée.
Selon Kako Nubukpo, les députés dont le mandat est expiré ne sont pas habiletés à opérer une telle réforme constitutionnelle. « Faire voter aujourd’hui une modification de la loi fondamentale par des députés dont le mandat est expiré, revient à assumer le choix de la promotion d’intérêts privés et de la confiscation du pouvoir au détriment du bien commun et de l’intérêt général », a-t-il écrit.
Et de poursuivre: « Une modification de cette ampleur de la Constitution du 14 octobre 1992, fondatrice de la IVe République togolaise, nécessiterait, à tout le moins, un débat public en prenant le temps de faire la pédagogie de la réforme, en prenant soin de consulter toutes les couches de la population et, enfin, en ne s’interdisant pas la voie de la procédure référendaire ».
Face toute cette contestation, le président Faure Gnassingbé a, vendredi soir, renvoyé la nouvelle constitution au parlement pour une relecture. Le président juge le texte perfectible. L’opposition et la société civile restent mobilisées contre un coup de force constitutionnel.