Le communiqué de la présidence de la République lu au journal de la télévision nationale indique que le chef de l’État, au vu de l’intérêt suscité par cette loi, a demandé à la présidente de l’Assemblée nationale de faire procéder à une deuxième lecture du texte. « Toute chose étant perfectible », précise le communiqué.
Adopté en début de semaine par l’Assemblée, le texte prévoit de faire passer le Togo à une nouvelle République. Il n’y aurait plus d’élection présidentielle au suffrage universel direct. Le chef du parti majoritaire à l’Assemblée deviendrait de facto président du Conseil pour un mandat de six ans, c’est lui qui conduirait la politique de la Nation.
L’adoption dans la nuit de lundi à mardi a suscité la colère d’une partie de l’opposition et au sein de la société civile. Des partis d’opposition et des organisations de la société civile ont dénoncé un coup de force. Les évêques ont appelé le président de la République à surseoir à la promulgation du texte voté. En somme, c'est une réprobation générale, et même au sein de la population, l’adoption du texte a suscité beaucoup d’incompréhension.
Faut-il voir cet appel du président de la République à une nouvelle lecture comme une manière de calmer le jeu alors que le Togo se prépare à des élections législatives et régionales le mois prochain ?