La Côte d’Ivoire est de loin le premier pays producteur de cacao au monde, suivi du Ghana. Seulement, rien ne semble arrêter l’envolée des prix qui battent de nouveaux records presque quotidiennement sur les marchés de New York et de Londres, propulsés par des récoltes catastrophiques en Côte d’Ivoire et au Ghana.
En effet, les cours du cacao sur le marché mondial ont atteint des sommets historiques. Sur le marché de New-York, le prix du cacao a dépassé ce mardi 26 mars 2024, le seuil des 10.000 dollars la tonne, soit environ 6.050 FCFA le Kg de cacao, son cours le plus haut jamais atteint.
Alors que le coût de cette matière première est de plus en plus élevé, les autorités ivoiriennes vont également augmenter le prix de vente de cette matière première. C’est ce qu’ont rapporté des sources ivoiriennes.
Selon les informations émanant des sociétés d’exportation, le prix du cacao devrait augmenter de moitié en Côte d’Ivoire dans les prochains jours. Les mêmes sources estiment que le président de la République Alassane Ouattara pourrait faire l’annonce dans les prochaines heures.
Initialement vendue en Côte d’Ivoire à 1000f Cfa, la matière première devrait donc passer à 1500f Cfa. Selon un rapport de Sputnik Afrique, cette décision intervient alors que les prix du cacao ont plus que triplé au cours de l’année 2023.
Une décision qui ne réjouit pas pour le mieux le PDCI. En effet, dans une déclaration, le parti d’opposition ivoirienne avait appelé à une augmentation allant jusqu’à 2500f au vu des évolutions sur le marché.
Le Groupe Parlementaire PDCI estime que « si les ventes ont été régulièrement et correctement effectuées au cours de cette période, l’impact de cette progression des cours devrait se ressentir déjà sur les prix à fixer pour la campagne intermédiaire 2023-2024 ».
Il relève que les producteurs des pays comme le Cameroun perçoivent actuellement 4.225 FCFA par Kg de cacao, à la faveur de cette envolée des cours, alors « il serait injuste que le gouvernement ivoirien n’envisage pas une revalorisation substantielle des prix garantis pour les campagnes prochaines ».