Harare assure avoir déjà reçu le soutien du Brésil, de la Russie et de l'Afrique du Sud pour rejoindre l’institution financière considérée comme une tentative de bousculer l’architecture financière mondiale dessinée par les accords de Bretton Woods et de constituer une alternative au FMI et à la Banque mondiale.
Le Zimbabwe a présenté une demande d’adhésion à la New Development Bank (NDB), la banque de développement fondée par les pays membres du groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), a annoncé Persistence Gwanyanya (photo), économiste et membre du comité de politique monétaire de la Banque centrale zimbabwéenne.
« Nous avons officiellement demandé à rejoindre la Nouvelle banque de développement des BRICS », a-t-il déclaré dans une interview publiée le vendredi 29 mars 2024 par le quotidien d’Etat The Herald, indiquant que Harare a déjà obtenu dans ce cadre, le soutien de trois pays membres du bloc des BRICS (le Brésil, la Russie et l'Afrique du Sud).
M. Gwanyanya a précisé que l'adhésion du Zimbabwe à la NDB n'exclue pas ses aspirations à rejoindre le groupe des BRICS.
« Le Zimbabwe, comme de nombreuses nations africaines, s'est engagé à atteindre une croissance et une transformation économiques durables par le biais de l'intégration continentale. Nous apprécions notre collaboration avec les partenaires des BRICS pour atteindre nos objectifs d'intégration des marchés », a-t-il souligné.
Le Zimbabwe avait déjà exprimé en 2023 sa volonté de rejoindre le groupe des BRICS, sans déposer une demande officielle.
Basée à Shanghai, la NDB s’est donnée pour objectif de mobiliser les ressources pour les infrastructures et projets de développement dans les pays membres du groupe des BRICS et d’autres économies émergentes et en développement.
La création de cette institution est souvent considérée comme une tentative de bousculer l’architecture financière mondiale dessinée par les accords de Bretton Woods et de constituer une alternative au FMI et à la Banque mondiale, des institutions très critiquées pour leur incapacité à refléter le poids grandissant des BRICS qui représentent plus de 40 % de la population de la planète et 26 % du PIB mondial.