L'opération d'inscription massive sur les listes électorales au Cameroun continue de susciter des réactions, avec notamment une pique lancée par Cabral Libii à l'égard de Maurice Kamto, autre leader de l'opposition.
Depuis un certain temps, Maurice Kamto, chef du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), a opéré un revirement de position en appelant à une forte mobilisation pour l'inscription sur les listes électorales en vue de la présidentielle de 2025. Cette décision marque un changement notable pour Kamto, qui avait précédemment appelé au boycott des élections après avoir revendiqué la victoire lors de la présidentielle de 2018.
Dans un message spécifique adressé aux populations des régions anglophones du Cameroun, Maurice Kamto a encouragé ses compatriotes à participer massivement à cette opération d'inscription. Cependant, ce changement de tonalité n'a pas été sans susciter de réactions, notamment de la part de Cabral Libii, leader du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN).
Saluant la mobilisation des Camerounais de la diaspora en France, Cabral Libii a toutefois exprimé son scepticisme quant au revirement de certains leaders politiques. Il a souligné l'apparent paradoxe de voir des individus défendre maintenant ce qu'ils combattaient auparavant. Faisant allusion à l'engagement passé de certains à boycotter les élections, Cabral Libii a appelé à une participation massive aux urnes en 2025.
Cette réaction de Cabral Libii illustre les tensions et les divergences au sein de l'opposition camerounaise concernant les stratégies à adopter en vue des prochaines élections. Alors que certains leaders appellent désormais à une participation active, d'autres maintiennent leur position de boycott, créant ainsi des débats et des controverses au sein de la scène politique nationale.
À l'approche de l'échéance électorale de 2025, il est probable que ces divergences de points de vue continueront à alimenter les discussions politiques au Cameroun, reflétant les défis persistants en matière de démocratie et de participation citoyenne dans le pays.
La diaspora manifeste devant des Ambassades pour s'inscrire sur les listes électorales. C'est enfin dans l'air du temps. Ce qui est paradoxal c'est de voir des gens combattre pour ce qu'ils combattaient. En 2017 on s'inscrivait dans ces Ambassades... Tous aux urnes en 2025.
— Cabral LIBII (@CabralLibii) April 26, 2024
CL